Textes sacrés du bouddhisme
Introduction
Les textes sacrés bouddhistes Theravada ont été écrits à partir de 35 av. J-C. Ils sont composés de 3 recueils appelés "Tripitaka" dont la traduction est "Triple Corbeille":
- Vinaya,
- Sutra,
- Abhidarma.
Les textes Mahayana ont ensuite pris une grande importance, en particulier certains sutra comme le Sutra du Lotus.
Un texte plus tardif, concernant le bouddhisme tibétain, doit être absolument mentionné: le "Bardo Thödol", plus connu en occident sous le nom de "Livre des Morts tibétain".
Vinaya
Vinapitaka (en pâli) ou Vinaya (sanskrit), dont la traduction est "corbeille de la discipline".
Textes concernant la communauté bouddhiste ou Sangha, décrivant les règles que doivent suivre les moines bouddhistes.
Abhidarma
Abhidammapitaka ou Abhidarma (sanskrit), dont la traduction est "Doctrine particulière", est un ensemble d'enseignements et d'analyses des sermons du bouddha, élaboré entre 300 av. J-C et 450 après. La doctrine exposée est commune au Hinayana et au Mahayana, et comprend sept livres:
- le livre des éléments de l'existence,
- le livre des classifications,
- le livre des controverses,
- le livre de la personne,
- le livre de l'Origine des choses,
- le livre des Couples,
- le livre des Causes.
Une autre version, dite de l'école du Sarvastivada, existe, rédigée en sanskrit (au lieu du pâli), comprenant aussi sept livres, mais avec certaines différences.
Suttapitaka ou Sutra Hinayana
Les Suttapitaka ou Sutra, dont la traduction est "corbeille des sermons", sutra en sanskrit (sutta en pâli) sont les sermons du Bouddha, transmis par coeur par le plus proche des six disciples du Bouddha, Ananda, lors du premier Concile de Rajagriha, sept ans après la mort du Bouddha.
Après le second concile à Vaishali, en 340 av. J-C, un mouvement appelé Mahayana ou grand véhicule, se dissocia de l'école conservatrice des Anciens, ou Theravada, ou Hinayana (petit véhicule). Lors du troisième concile à Pataliputra, à l'initiative de l'empereur Ashoka, en 245 av. J-C, les divergences étaient encore plus nettes.
Chaque sutra commence par: "Ainsi ai-je entendu", puis décrit le lieu, la saison et les circonstances du sermon.
Les sutra hinayanistes sont rassemblés en cinq recueils dont le nom se termine par Nikaya en pâli et Agama en sanskrit:
- Dighanikaya,
- Majjimanikaya,
- Samyuttanikaya,
- Anguttaranikaya,
- Khuddakanikaya.
Sutra du Mahayana
Ils reprennent la forme des sutra du Hinayana, et sont composés de trois catégories:
- Vaipulayasutra,
- Dharani,
- Sutra indépendants.
Ils ont été écrits entre 100 av. J-C et 500. Ils traitent d'une part de la doctrine du Bodhisattva et d'autre part du concept de vacuité.
Les sutra les plus connus sont:
- le Sutra du coeur, le plus court des 40 sutra appelés Mahaprajnaparamita-sutra en sanskrit, très connu en Chine et au Japon. Le bouddhisme zen le considère comme le plus important, avec notamment le concept de vacuité (qualité de ce qui est vide) résumé par: "La forme n'est que vide. Le vide n'est que forme".
- le Sutra du lotus, très connu également en Chine et au Japon. Il rassemble l'ensemble de la doctrine du Bouddha, et à ce titre est considéré comme le plus important pour de nombreuses écoles bouddhistes. Il a été prononcé par Bouddha au lieu dit "Pic du Vautour" devant une très grande foule. Il aborde les diverses voies pour arriver à l'Illumination, qui nécessitent toutes l'abandon de soi et privilégient la foi.
- le Sutra du diamant, le plus ancien livre imprimé du monde. Il fait partie du Prajnaparamita-sutra. il est appelé ainsi car il est tranchant comme un diamant. Il distingue les manifestations phénoménales, qui ne sont que des illusions, de l'Ultime Réalité.
- le Sutra de la lumière dorée, qui présente le Bouddha comme l'incarnation de la Vérité, fait l'éloge de la sagesse, du don de soi, traite du dharma, et fait le lien entre la politique et la religion. Il contient la parabole du Bouddha qui s'offre en nourriture à un lion.
- le Sutra du bienheureux.
Bardo Thödol ou "Livre des Morts tibétain"
Il a été découvert au 15ème siècle et est apparu en occident en 1927. La source de ce texte provient de Padmasambhava, sage indien qui a introduit le bouddhisme au Tibet entre le 7ème et le 8ème siècle.
Bardo veut dire "état intermédiaire", il désigne plus précisément les états de conscience après la mort, qui sont au nombre de trois:
- l'état de l'instant de la mort,
- l'état de la réalité suprême,
- l'état du devenir, qui apparaît dans la phase de préparation à la renaissance.
Ce livre a eu une influence certaine en occident sur le sens véritable de la vie, la manière d'accepter la mort, et comment aider les mourants.
Bibliographie
- "Le bouddhisme du Bouddha", de Alexandra David-Néel, éditions du Rocher (pocket)
- "Bouddhisme vivant à l'intention des occidentaux", de Anagarika Govinda, éditions Entrelacs
- "Le grand livre des religions du monde" sous la direction de Peter Clarke, éditions Solar
- "Les livres sacrés" de Fernand Comte, éditions Bordas
- "La sagesse orientale", de Scott Littleton, éditions Duncan Baird
- "Dictionnaire de la sagesse orientale", éditions Robert Laffont
- "Le livre des morts tibétain illustré", de Stephen Hodge, éditions Le pré aux clercs.
- "Le livre tibétain de la vie et de la mort", de Sogyal Rinpoché, éditions de La Table Ronde
Retour à l'index de l'encyclopédie